UPAC et Cevaa : une collaboration au service des étudiants

Sa mission avait deux objectifs : rencontrer deux boursiers de la Cevaa, Jonas Maïna (de l’EELC) et Djato Koku (de l’EEPT), actuellement en fin de doctorat de théologie, et donner une semaine de cours à l’UPAC sur le thème : « L’Histoire du fait religieux en Afrique ».

Deux boursiers de la Cevaa à l’UPAC de Yaoundé

Jonas Maïna (de l’EELC) et Djato Koku (de l’EEPT) sont deux doctorants en théologie et boursiers financés par la Cevaa. A l’occasion de leur rencontre avec le Secrétaire exécutif du pôle Animations à la Cevaa en mai, ils ont fait le point sur leurs études.

Jonas prépare une thèse sur Le renouveau du culte à partir des éléments liturgiques sacramentaux. Cette année, il a été assistant de son directeur de thèse dans le cadre de cours sur l’Eglise et les sacrements : une manière d’approfondir ses connaissances tout en s’exerçant à l’enseignement. Il a aussi rédigé la première partie de sa thèse et a déjà envoyé des questionnaires dans les Eglises pour recueillir la matière nécessaire pour sa thèse.

Côté pratique, il a mené des investigations sur le terrain en visitant des lieux de culte. Sa demande de voyage d’études auprès des Eglises en France et de la Fédération luthérienne mondiale ne pourra sans doute pas aboutir parce qu’il est en dernière année d’études.

Son travail avance bien et malgré quelques problèmes financiers de début d’année qui l’ont retardé, il devrait soutenir sa thèse comme prévu, en juillet 2018.

En 2016, Djato a effectué un voyage de recherche de deux mois au Togo, pour vérifier sur le terrain la réalité, la pertinence et l’intérêt de son sujet à travers les enquêtes et les interviews.

Cette année, il poursuit ses travaux de documentation et surtout, de rédaction de sa thèse qui, sous l’impulsion de son directeur, a été réorganisée. Il considère qu’il a réalisé 60 % du travail.

Contraint par des difficultés liées au manque d’encadrement et de documentation mais aussi au traitement qu’il prend pour sa maladie, il ne sera pas en mesure de soutenir sa thèse en fin d’année.

Il a demandé un report à juillet 2018 qui sera prochainement examiné par la Cevaa.

« L’Histoire du fait religieux en Afrique » : un cours magistral

Le pasteur Samuel Désiré Johnson (à gauche) avec les étudiants de l'UPAC

L’objectif de ce cours visait à donner un aperçu du fait religieux en Afrique aujourd’hui (Egypte, Maghreb, Ethiopie, Afrique subsaharienne…), continent dans lequel « la religion est identiquement culture et réciproquement », comme nous le rappelle Fabien Eboussi Boulaga. Un accent particulier a été mis sur les évolutions récentes et leur portée sociale, culturelle et intellectuelle. Ce cours vise à mettre en évidence l’influence que le fait religieux exerce sur le quotidien (religieux, social, économique et politique) des Africains. Un regard particulier a été porté sur la chronologie et l’évolution des trois religions dites monothéistes en Afrique.

Il s’agissait, en fin de compte, de proposer aux étudiants une approche d’abord historique, mais également sociologique et anthropologique, du fait religieux en Afrique, afin de leur apporter des clés de lecture sur les sociétés africaines aujourd’hui.

Cette visite a aussi été l’occasion d’échanges avec les étudiants de l’Eglise protestante méthodiste de Côte d’Ivoire (EPMCI) et avec le Doyen de la Faculté de théologie protestante des sciences religieuses (FTPSR) ainsi que d’une réunion de travail avec les responsables de l’UPAC.

Lors du culte dominical, le pasteur Samuel Désiré Johnson a prêché dans une des paroisses de l’Eglise évangélique du Cameroun à Yaoundé. Il se réjouit déjà à l’idée de sa prochaine visite.