Solidarité au sein du réseau et partage des compétences pour lutter contre le Covid-19 — Communauté d'Églises en mission

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Solidarité au sein du réseau et partage des compétences pour lutter contre le Covid-19

Le docteur Mathilde Guidimti Andet, Chargée de Mission Santé de la Cevaa, et Anne-Sophie Macor, responsable administrative dans le cadre du Projet Solidarité Santé (PSS), ont répondu à nos questions. Leurs expertises dans la mise en réseau des structures confessionnelles de santé ont été précieuses en ces temps de pandémie. Relayer les bonnes pratiques et diffuser une communication simple et efficace font pleinement partie de la stratégie de lutte contre le Covid-19

1. Pensez-vous que le projet Solidarité-Santé contribue à la stratégie de lutte contre le Covid-19 ?

Dr Mathilde Guidimti Andet : Le Projet Solidarité Santé (PSS) a pour objectif d’améliorer l’offre de santé, renforcer la diaconie sociale et rendre visible le travail de santé des structures médicales confessionnelles de quelques Eglises membres de la Cevaa réunies dans un réseau. De ce fait il s’intéresse à développer un service de santé aux normes de standards attendus par l’OMS, ces hôpitaux font partie intégrante des établissements sanitaires de leurs pays respectifs, ils mettent en œuvre la politique de santé de leurs états. La santé étant un besoin universel, les recommandations sanitaires sont les mêmes partout.

La crise sanitaire due au SARS COV2 est un problème de santé publique entrainant une pathologie. Les structures sanitaires du PSS, qui mettent en place des services de soins de qualité, accueillent des patients présentant des pathologies diverses selon les directives, les algorithmes des autorités sanitaires, de ce fait elles sont appelées à lutter contre le Covid-19 comme celles de l’Etat. La stratégie développée est celle de la sensibilisation : la sensibilisation par la radio, les affiches grand public, les causeries éducatives.

Certains agents de santé sont impliqués dans le suivi des personnes testées positives mais ne présentant pas de signes de la maladie ou celles mises en quarantaine.

Anne-Sophie Macor : Oui, le Projet Solidarité Santé est fortement impliqué dans la lutte contre le Covid-19, étant donné que ses hôpitaux sont en première ligne pour la sensibilisation et la prévention des risques. Et comme l’a dit Mathilde, les hôpitaux ont pu élaborer un certain nombre de fiches, de panneaux, de consignes pour les gestes barrières et les conduites de soin.

Les sites internet Cevaa et Solidarité Santé se sont fait le relai de ces actions. Ils continuent régulièrement d’être alimentés par toutes les initiatives prises en matière de lutte contre la pandémie.

 

2. Comment les établissements ont-ils collaboré avec les populations pour mettre en place les bonnes pratiques ?

Dr M.G.A. :  Les structures sanitaires pour la grande partie situées dans les zones semi urbaines font un travail de qualité, mais leur plateau technique reste faible, un seul hôpital sur 8 possède un service de réanimation répondant aux normes. De ce fait leur action va être axée sur la prévention de l’infection au coronavirus. Cette stratégie va se mettre en place par les services d’IEC (information, éducation, communication). C’est une causerie éducative qui consiste à informer la population sur le virus, son mode de transmission, sa prise en charge éventuelle et enfin sa virulence (pas de protocole de traitement validé par les autorités sanitaires, ni de vaccin) d’où l’intérêt de respecter les mesures barrières et surtout de se laver les mains plusieurs fois dans la journée. Ces séances se font à l’hôpital tôt le matin avant le début des consultations ou en stratégie avancée, c'est-à-dire que les agents vont au-devant des populations et les sensibilisent sur l’infection, et font la démonstration.  Pour joindre l’acte à la parole, les structures de santé sont dotées des dispositifs de lavage des mains.

Il faut noter que les services de radios des Eglises ont largement contribué à diffuser les messages de sensibilisation qui sont suivis par les fidèles; les aumôniers font l'accompagnement du personnel, des malades et de leurs parents en cette période difficile, leur demandent de garder la foi.

A.S.M. : Sur la collaboration avec les populations, il faut préciser que dans le fonctionnement des hôpitaux du projet Solidarité Santé, tous ont un volet communautaire ce qui veut dire qu’ils participent en temps normal déjà aux sensibilisations diverses et variées (santé maternelle et infantile, vaccination…). L’épidémie a renforcé pour ces hôpitaux la démarche de poste avancé.

 

3. Quel a été votre rôle dans la collaboration entre les établissements ?

Dr M.G.A.: En tant que responsable de projet du PSS mon rôle a été de coordonner cette dynamique de sensibilisation, partager les actions qui se font au sein du réseau des professionnels de santé afin que les uns et les autres puissent bénéficier des compétences, faire le suivi de ces activités en vue de faire un programme d’activité transmission de connaissance, de remise à niveau là où le besoin se présentera.

Le PSS c’est la solidarité au sein du réseau, nous partageons nos compétences, notre savoir-faire afin d’être capable d’aider les autres. Prenons soin de cette grâce qu’est la vie.

A.S.M. : La responsabilité de la collaboration avec les hôpitaux est portée par la Chargée de Mission Santé, Dr Guidimti. Mon rôle est administratif, et à ce titre il s’est cantonné à des relais d’informations entre la Chargée de Mission et l’Administrateur du site Solidarité Santé.

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