Retour sur le séminaire RPM à Abreby
Le groupe de participants lors du séminaire RPM à Abreby novembre 2022
Ces mises en commun sur nos pratiques individuelles, ces retours d’expériences, ces connaissances théoriques partagées, notamment par les professeurs Godson Lawson et Jean-Pierre Moni, ont permis la co-construction d’une dynamique renouvelée pour la gestion des projets missionnaires. Isaac Tovihoudji, de l’EPMB a montré l’importance du volet financier, de la planification à la réalisation, en partageant des pistes sur l’autofinancement et une meilleure valorisation des ressources internes. Le pasteur Omer Dagan, Secrétaire exécutif Animations et Jeunesse Cevaa a développé la notion d’ancrage théologique du projet. Enfin, j’ai pu revenir sur les notions de base essentielles, à savoir la définition du projet autour du bénéficiaire direct, les outils pour mettre en place et suivre le projet mais aussi les freins à la bonne marche du projet. Les écueils de la mauvaise gouvernance ont été évoqués et seront repris dans le séminaire de juin 2023.
Un accent particulier a été mis sur la place centrale de l’individu. Une définition née de nos échanges donne à voir la vision de la Cevaa en matière de projet communautaire : un projet centré sur l’individu, le bénéficiaire, qui partant de cet individu, va vers la famille, l’Eglise, le groupe social. En somme, une démarche allant du particulier au collectif.
En tant qu’Eglises, notre diaconie est nourrie de notre foi chrétienne
et s’exprime à nos paroissiens, voisins. Les retombées de nos actions
sont visibles dans l’Eglise, dans la société.
Nos Eglises, à travers leur Programme Missionnaire déclinent leur mission de témoignage, de solidarité ; elles sont en marche aux côtés de la société civile, des Etats, des agences internationales telles l’ONU ou l’UA qui ont théorisé des plans d’actions pour l’horizon 2030 voire 2063. La spécificité de notre travail missionnaire à la Cevaa, c’est l’ancrage théologique et la foi qui nous met en mouvement pour nos fidèles, pour nos pays.
Le travail en petit groupe se poursuit après les séances en plénières.
Crédit : Isaac Tovihoudji
Nous avons réaffirmé ensemble que pour qu’un projet soit viable, il faut des prérequis cela ne s’improvise pas. Les acteurs du projet sont à choisir avec soin, charge à eux de bien monter le projet en tenant compte du contexte local et en s’appuyant sur les bénéficiaires, bien le suivre, l’évaluer régulièrement et entreprendre au besoin des actions correctives. Préparer dès le départ la suite de ce projet, au moment où les financements vont s’arrêter, comment dès le début, les moyens de la pérennisation sont-ils prévus ? Il s’agit aussi de bien faire connaitre son projet. Cette communication interne à l’Eglise, mais aussi tournée vers les autres Eglises de la Communauté et vers la société civile, permettra de donner plus d’assise au projet, de mieux l’ancrer territorialement.
Enfin, aujourd’hui, la question de la sauvegarde de la création est prégnante et prend une place centrale dans nos projets.
Les différents exposés ont permis de mettre l’accent sur les différents aspects du projet, de la gouvernance, aux financements, à l’appui pastoral… rappelons que ce travail est un des éléments de la réflexion plus générale sur les Programmes Missionnaires, et que ce travail de réflexion sera achevé en juin 2023, au moment d’un séminaire avec les Responsables d’Eglise pour une mise en commun de tous les items travaillés et des recommandations en vue de résolutions à l’Assemblée générale 2023.
Crédit : DR
Au groupe de préparation du séminaire, Guy Maillard (UNEPREF), Godson Lawson (EMT), Jean-Pierre Moni (EPS), et Isaac Tovihoudji (EPMB), je veux dire un merci particulier pour tout le travail réalisé en amont pour la réussite de ce séminaire.
Que le Seigneur renouvelle nos forces pour la mise en pratique de toute cette dynamique des Programmes Missionnaires dans nos Eglises membres.
Anne-Sophie MACOR,
Secrétaire Exécutive Pôle Projets et Échange de personnes
5 décembre 2022