On ne peut pas être Eglise tout seul !
Joël Dautheville n’est pas un inconnu à la Cevaa. Il fut, dans les années 90, membre du Conseil qui se réunissait alors chaque année*. Il était également à l’AG de Porto Novo, au Bénin, en 2002, en tant que délégué. Preuve que son affection pour la communauté reste infaillible.
Il constate avec plaisir que la Cevaa a pris « son rythme de croisière. Elle est devenue plus solide, les Églises sont de plus en plus en communion les unes avec les autres ». Les soutiens mutuels sont de plus en plus forts. La Cevaa suscite entre les Eglises membres qui vivent dans le même pays des projets communs. « Cela me réjouit, c’est ce qui était attendu de la Cevaa. »
Malgré les tensions dans les relations Nord-Sud qui se concrétisent pour une telle assemblée aux questions administratives, comme le problème récurrent que constitue l’obtention des visas, la Cevaa poursuit sa route. Et c’est là une vraie source de joie pour toutes les Eglises membres.
« On est, dit-il, toujours plus fidèle à l’appel au témoignage lancé par Jésus, le Christ que son évangile est partagé. Ce qui est le cas au sein de la Cevaa et qui demande à être encore et toujours plus encouragé. » Joël formule ce souhait à haute voix, celui de voir au sein de toutes les Eglises de la Cevaa une implication plus forte encore envers les projets : pour développer les pôles santé, la formation des jeunes et des femmes… et cela passe par des efforts financiers, pour une mobilisation plus grande encore.
Il conclut sur le rôle fondamental de la communauté. « On ne peut pas être Eglise tout seul. Ce qui est important, c’est d’être Eglise avec les autres. Ce qui se passe à 10 000 kilomètres de chez soi a des conséquences sur l’Eglise à laquelle nous appartenons. De fait, nous sommes tous interconnectés. Ce qui a des répercussions là-bas en a également ici. »
Joël Dautheville conclut avec cette exhortation : « Gardons cet esprit de partage, la confiance, l’accueil et l’écoute mutuelle pour annoncer constamment l’évangile libérateur. »
* En 1999, il a été décidé de remplacer le Conseil, composé essentiellement par les présidents d’Eglise, par une assemblée générale tous les deux ans, constituée par deux délégués par Eglise, laissant ainsi plus de place à la jeunesse et aux femmes.
Joël Dautheville à Sète pour l’AG de la Cevaa, octobre 2016, DR