Mozambique

Soutenu par la Cevaa et son partenaire DM-échange, le programme Lumuku assure des formations. Charge aux participants de mettre ensuite en pratique les compétences acquises à travers l’ébauche d’un projet générateur de revenus. Une fois que celui-ci prend forme, il est évalué par les responsables du programme. Lorsque le projet est fiable, un accord – qui intègre une participation financière de la paroisse – est conclu.

Concrètement, cela veut dire que les paroissiens sont encouragés à prendre conscience de leur pouvoir d’agir pour le développement d’une communauté locale. Ils réalisent que le développement d’une initiative toute simple peut changer les choses.

Les paroisses sont appuyées dans la mise en œuvre d’initiatives qui correspondent aux besoins de leurs membres : accompagnement dans la planification du travail à réaliser, soutien financier sous forme de prêt à taux réduits, développement de compétences de leadership, d’organisation et de planification.

Dans chaque projet, les dimensions sociale, économique et spirituelle se marient et se renforcent mutuellement pour le développement d’une démarche solidaire. À l’exemple de cette paroissienne qui a monté un projet de couture avec d’autres femmes. Elles confectionnent des sacs sur une machine à coudre reçue de la coopérative. Elles vendent ensuite le produit de leur travail ; le bénéfice qu’elles en ont retiré leur a permis d’acheter une autre machine à coudre. Au lieu d’accroître les revenus liés à ce projet, elles ont offert la machine à une autre paroisse. Elles ne travaillent pas pour elles, mais pour la communauté ecclésiale.

Bien que minoritaire avec ses 250 000 membres, pour une population de 33 millions d’habitants (dont près de la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté), l’Église presbytérienne du Mozambique joue un rôle social primordial, attentif aux besoins spirituels et matériels de ses membres.

Une initiative qui pourrait faire des émules.