Les Eglises d’Europe se préparent à l’AG de la Cevaa 2020
Les dossiers seront nombreux et complexes : l’Assemblée élira le nouveau Conseil de la Cevaa et son nouveau Secrétaire Général. Elle abordera également les questions financières, de gestion et d’organisation. Travailler en amont de ce grand moment, ensemble, permettra d’aborder sereinement les échanges et leur donnera un écho fécond.
Nous avons pu poser quelques questions au Pasteur Enno Strobel responsable du service Mission à l’UEPAL, co-organisateur de cette rencontre.
1. Pour quelles raisons les délégués des Églises européennes se sont rencontrés à Strasbourg?
A la dernière Assemblée générale, à Douala en 2018, nous avons commencé à nous poser des questions fondamentales sur l’avenir financier de la Cevaa.
Pour chercher ensemble des solutions, il est indispensable de pouvoir présenter clairement la situation aux délégations. Et nous avions fait le constat, lors de la dernière AG, d’un besoin de préparation supplémentaire.
Nous sommes confrontés à une réalité où les Églises européennes sont moins bien dotées. Les contributions financières diminuent, c’est une réalité que l’on ne peut pas occulter. Et cela nécessite de repenser nos fondamentaux.
De droite à gauche : le pasteur Martin Burkhard (membre du Conseil synodal de l'Église évangélique réformée du canton de Fribourg, paroisse de Fribourg), la pasteure Emmanuelle SEYBOLDT (Présidente du Conseil national de l’Église protestante unie de France), e pasteur Enno Strobel (service missionnaire de l’UEPAL) Doris Zermatten (membre du Conseil synodal de l’Eglise réformée évangélique du canton de Valais), Martine de Felice (déléguée à la Cevaa pour l’Eglise protestante de Genève), Michaël Becker (délégué à la Cevaa pour l’UEPAL).
2. Quelles sont les questions soulevées directement par les difficultés financières ?
Les questions de finances sont toujours liées aux questions fondamentales ; Qu’est-ce qu’il faut maintenir ? Qu’est ce qui est essentiel ? Et j’insiste : pour répondre au mieux à ces nouveaux défis, nous avons besoin de réfléchir tous ensemble. Les réponses ne seront pas données par la délégation européenne, mais par toute la communauté.
Toutefois, la situation doit être clairement exposée. D’où cette rencontre permettant un travail de préparation en amont, afin de pouvoir participer substantiellement à l’AG.
3. Qui a pu assister à cette rencontre ?
Au total, nous étions 12, dont trois personnes en visioconférence, sur les 17 délégués de la région Europe : 3 représentants de l ‘UEPAL, 1 de l’UNEPREF, 1 de l’EPUdF, 5 des Églises Suisses et 2 vaudois italiens.
4. Quelle a été la pensée moteur de ces échanges ?
Nous nous considérons comme une des régions de la communauté. Dans nos débats, les réflexions ont toujours été conduites par cette vision communautaire. Qu’est ce qui peut être bénéfique pour la communauté ? C’est cette question qui à chaque fois nous a guidés.
Il y a de nombreux défis à relever, et nous en sommes conscients.
5. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la prochaine AG?
Je me réjouis de retrouver la communauté, en octobre, à Bossey. Et je me rejouis surtout
des échanges que nous pourrons engager sur ces questions fondamentales car c’est la diversité de ces échanges qui fait notre richesse. Le regard de l’autre, si différent et en même temps si proche, ouvre de nouvelles perspectives. Des perspectives et des idées que nous n’aurions peut-être pas imaginées, de notre point de vue européen. C’est là la force de la communauté. Nous emmener ensemble vers des solutions communes et inédites.