Goûtez et voyez — Communauté d'Églises en mission

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Goûtez et voyez

« Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon ! » (Ps 34.8), c’est un peu le cri du cœur de Chloé Cherpillod, aumônière réformée de l’Université de Neuchâtel.

Employée par l’Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN), elle est détachée à 50 % sur le campus universitaire comme le prévoit le mandat conclu entre l’Église et l’institution étudiante, dans le cadre du concordat.

Mais, pour l’heure, elle peine à convaincre les étudiants de la plus-value que sa présence apporte. « J’ai dû annuler presque toutes les activités que j’ai proposées en 2023, ainsi que l’atelier d’écriture qui était prévu ce lundi », confesse Chloé, qui avoue subir des grosses baisses de moral, tant son aumônerie reste vide.

Lucide elle sait que, signe des temps, toute marque d’une appartenance religieuse peut faire peur, surtout dans le milieu académique. Et si elle avait proposé au départ des lectures bibliques et des discussions théologiques, elle a désormais pour ambition d’élargir son activité. Elle parle « d’accompagnement spirituel » dans ses propositions, pour éviter le mot « aumônerie » qui peut faire peur.

La pasteur Christine Hahn, conseillère synodale, responsable des aumôneries et de la diaconie, abonde dans son sens : « Il faut être créatif, sans perdre de vue la dimension spirituelle. L’Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel ne fait pas de prosélytisme à travers la mission de Chloé. »

Cette ouverture porte peu à peu ses fruits, bien que tout reste encore à faire. Quelques personnes se retrouvent auprès de Chloé lors des méditations, programmées tous les mardis pendant la pause du midi. Ce sont toutefois les ateliers créatifs, comme la session peinture, qui fonctionnent le mieux pour le moment.

Son travail et l’espace d’écoute qu’elle anime sont essentiels, confirme le recteur de l’Église réformée qui l’emploie. Pourtant, la question de l’utilité d’une aumônerie dans les milieux scolaire et académique, moins évidente que dans des lieux comme les prisons, se pose constamment.

Pour Chloé, parler de ce qu’on ressent est essentiel, dans le moment charnière que constituent les études. Il est important d’offrir des temps centrés sur l’étudiant, à l’écart de la frénésie des programmes. Un soutien spirituel peut être nécessaire, mais qu’il faut différencier d’une aide psychologique, qui a d’autres vertus, complémentaires.

Portons sa mission dans nos prières pour qu’elle réponde à la quête de sens des étudiants. Et soufflons à tous les étudiants : « Heureux l'homme qui cherche en l’Éternel son refuge ! » (Ps 34.9)

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Taste and see

Taste and see how good the Lord is’ (Ps 34:8) is the cry from the heart of Chloé Cherpillod, the Reformed chaplain at the University of Neuchâtel.

Employed by the Evangelical Reformed Church of the Canton of Neuchâtel (EREN), she is seconded to the university campus on a 50% basis, as provided for in the agreement between the Church and the student institution.

For the time being, however, she is struggling to convince the students of the added value that her presence brings.  ‘I've had to cancel almost all the activities I proposed in 2023, as well as the writing workshop that was scheduled for Monday,’ confesses Chloé, who admits to suffering a severe drop in morale as her chaplaincy remains empty.

She is clear-sighted and knows that, as a sign of the times, any sign of religious affiliation can be frightening, especially in academic circles. And while she initially offered Bible readings and theological discussions, she now aims to broaden her activities. She uses the term ‘spiritual accompaniment’ in her proposals to avoid the word ‘chaplaincy’, which can be frightening.

Pastor Christine Hahn, Synod Councillor responsible for chaplaincies and diaconia, agrees: ‘We need to be creative, without losing sight of the spiritual dimension. The Evangelical Reformed Church in the canton of Neuchâtel is not proselytising through Chloé's mission.

This openness is gradually bearing fruit, although much remains to be done. A few people meet up with Chloé for meditations, scheduled every Tuesday during the lunch break. But it's the creative workshops, such as the painting session, that are working best at the moment.

Her work and the listening space she provides are essential,’ confirms the rector of the Reformed church that employs her. However, the question of the usefulness of a chaplaincy in schools and academia, less obvious than in places like prisons, is constantly being raised.

For Chloé, talking about how you feel is essential at this pivotal time in your studies. It's important to offer time focused on the student, away from the frenzy of programmes. Spiritual support may be necessary, but it must be distinguished from psychological help, which has other, complementary virtues.

Let's pray for her mission to respond to students' quest for meaning. And let us breathe into all students: ‘Blessed is the man who seeks refuge in the Lord’ (Ps 34:9).

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