«Une exigence de sérieux au service des Églises»
Tünde Lamboley © Défap |
Qu'avez-vous appris, et qu'est-ce qui vous a le plus marquée pour cette première participation aux Coordinations de la Cevaa ?
Tünde Lamboley : Cette semaine à Libreville a marqué pour moi une découverte à deux niveaux : j'ai pu me familiariser à la fois avec le contenu du travail, et avec les participants, venus de différentes Églises de la Cevaa. En ce qui concerne les méthodes, j'ai été frappée par la manière très collégiale de travailler les dossiers, le souci d'étudier chacun d'eux en profondeur ; et en ce qui concerne les membres des Coordinations et du Secrétariat, par leur implication, par l'exigence personnelle dont chacun a su faire preuve. Le temps n'a jamais été limité pour aller jusqu'au bout de chaque question soulevée par un dossier, de manière à vraiment le connaître en profondeur et rendre les meilleures décisions possibles. Et chaque délégué mesurait bien l'importance de son travail. Il a pu nous arriver de passer beaucoup de temps sur un dossier donné, tant qu'il y demeurait la moindre incertitude. C'est là une procédure exigeante, mais c'est en même temps, vis-à-vis des Églises, la méthode de travail qui me semble la plus honnête, la plus authentique. C'est un gage de sérieux, et une garantie de confiance dans le travail réalisé.
Quel a été votre rôle, et qu'est-ce qui guidait votre travail ?
Je faisais partie de la Coordination Animations. Mais il m'est arrivé de travailler aussi avec les membres de la Coordination Projets et échange de personnes : outre les travaux au sein de chacun des deux groupes, il y avait aussi des séances plénières où chaque dossier était rediscuté par tous les participants, dans un souci de transparence. Chaque Coordination a ainsi eu un regard sur le travail de l'autre. Ce qui était frappant pour moi, c'était de voir ces réunions dont tous les participants, représentant des Églises différentes, travaillaient ensemble pour répondre au mieux aux besoins des autres. Venus de pays et issus de milieux différents, ils étaient tous guidés par la même volonté de se mettre au service des diverses Église et d'être au plus près de leurs préoccupations, pour les aider à avancer et grandir. Cette volonté de service pouvait s'exprimer à travers des choses très concrètes. Nous avons eu ainsi toute une discussion sur la manière dont il serait possible d'aider les Églises à constituer leurs dossiers pour la Cevaa. Il y a une méthodologie bien précise à respecter ; et si elle n'est pas bien maîtrisée lors de la constitution du dossier, il peut devenir difficile de bien en comprendre les tenants et les aboutissants au moment où la demande est examinée. Ce qui complique les choses quand on doit prendre une décision...
Pour aller plus loin : |
Pour vous, c'était aussi le premier contact avec l'Église évangélique du Gabon (EEG)...
Oui, et effectuer ce travail au sein d'une Église de la Cevaa, qui nous accueillait, a permis d'apporter du concret à nos réunions : on n'était pas dans l'abstrait. Ça nous a offert l'opportunité d'entrer vraiment dans le quotidien d'une Église de la Communauté. Nous avons été très bien accompagnés par l'EEG, qui a été très présente pour nous tout au long de nos travaux, et dont le président, le pasteur Jean-Jacques Ndong Ekouaghe, avait visiblement pris très à cœur l'accueil des Coordinations. J'ai aussi beaucoup apprécié les rencontres avec les jeunes d'une paroisse de Libreville, qui nous ont présenté un programme très riche.
En conclusion, je voudrais relever la grande qualité de chaque participant, tant sur le plan humain que sur le plan professionnel ; et dire un grand merci à la présidente de la Cevaa, Madame Henriette Mbatchou, au Secrétaire Général, le pasteur Célestin Kiki, et à tous les membres du Secrétariat.
Propos recueillis par Franck Lefebvre-Billiez,
30 janvier 2018