Pérenniser les acquis du Projet Solidarité Santé — Communauté d'Églises en mission

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Pérenniser les acquis du Projet Solidarité Santé

Si le projet en tant que tel est achevé, il reste à consolider les résultats qu'il a permis d'obtenir dans la dizaine d'hôpitaux concernés à travers huit pays membres de la Cevaa. C'était l'enjeu du séminaire de restitution qui s'est tenu à Abidjan du 10 au 12 décembre 2018, et qui a regroupé les responsables des structures sanitaires et responsables des Églises impliqués dans le Projet Solidarité Santé.

Constructions de bâtiments hospitaliers, équipements médicaux, logiciels pour améliorer la gestion des stocks de médicaments... Dans chacun des dix hôpitaux concernés par le Projet Solidarité Santé, le programme s'est concrétisé par une amélioration très perceptible pour les patients comme pour le personnel. «Grâce au Projet Solidarité Santé, le personnel a pu bénéficier de formations, la capacité d'accueil a été augmentée», témoigne-t-on au Bénin dans la polyclinique «Le Bon Samaritain». Dans l'hôpital de Ndoungué, au Cameroun, «le projet a permis d'avoir un laboratoire de première référence dans notre district de santé». À l'hôpital méthodiste de Dabou, en Côte d'Ivoire, «l'ouverture de l'unité d'hémodialyse a un rayonnement régional voire national car les patients étaient autrefois dialysés à Abidjan, à 45 km». Mais comment inscrire ces acquis dans la durée, une fois le projet terminé ? C'est précisément pour avoir une réflexion commune sur ce thème que s'est tenu à Abidjan, du 10 au 12 décembre 2018, un séminaire de restitution qui a regroupé les responsables des structures sanitaires et les responsables des Églises impliqués dans le projet. La réunion a eu lieu en présence de la présidente de la Cevaa, Mme Henriette Mbatchou, du Secrétaire général Célestin Kiki, ainsi que de Susanna Pietra, responsable OPM.

Le projet Solidarité-Santé a été mené sur trois ans, de 2015 à 2018, avec le soutien financier des Églises vaudoises d'Italie, via un dispositif fiscal typiquement italien qui permet aux contribuables d'attribuer une part de leurs impôts aux Églises : le «8 pour 1000» («otto per mille» en italien, ou OPM). Ce projet était le résultat d'une longue réflexion au sein de la Cevaa, s'appuyant sur un constat : celui  de l'existence, au sein de nombreuses Églises de la Communauté, d'institutions de santé héritées de l'époque des missions, et qui manquaient souvent cruellement de moyens humains, financiers et matériels. Comment améliorer leur situation ? Il ne s'agissait pas seulement de résoudre ponctuellement un problème de manque de fonds, mais aussi, et surtout, de créer un modèle partagé afin que les hôpitaux puissent améliorer leurs compétences, et développer leurs possibilités de s'autofinancer.

Des défis, et des pistes à explorer

Pour aller plus loin :

Dès lors était née l'idée de mettre en réseau un ensemble d'hôpitaux gérés par des Églises : en l'occurrence, une dizaine d'établissements répartis dans huit pays (Cameroun, Côte d'Ivoire, Togo, Ghana, Bénin, Zambie, Lesotho, Rwanda). Avec un triple but : améliorer les soins et la prise en charge des patients, favoriser les échanges entre Églises membres de la Cevaa, et renforcer leur témoignage dans leurs pays  respectifs. 

Au bout de trois ans, les effets de ce projet étaient visibles et des représentants de divers hôpitaux impliqués ont pu venir en témoigner lors de l'AG 2018 de la Cevaa, à Douala. L'évaluation finale a été présentée au dernier comité de pilotage, qui a signifié sa grande satisfaction devant les résultats obtenus. Le séminaire d'Abidjan, pour sa part, a permis de faire le point sur les défis auxquels sont encore confrontés les hôpitaux, et dégager des pistes communes. Les participants ont ainsi travaillé en commun dans trois ateliers : le premier était destiné à tirer un bilan de la manière dont le projet avait été accueilli par ceux chargés de le mettre en œuvre, et à revenir sur les obstacles rencontrés. Le deuxième concernait la responsabilité de chaque Église vis-à-vis des œuvres médicales confessionnelles : il a évoqué des engagements concrets qui pourraient être pris par les Églises, comme un soutien financier pérenne, l'appui à une mise en réseau, des actions de plaidoyer auprès de chaque État afin que soient reconnues les œuvres confessionnelles, ou encore la sensibilisation des communautés chrétiennes, premiers partenaires de leurs œuvres médicales... Le troisième atelier était spécifiquement dédié aux manières de pérenniser les acquis. Il a souligné divers points comme le besoin de préserver les réseaux mis en place dans le cadre du Projet Solidarité Santé, la nécessité du partage des connaissances acquises, le besoin de suivi des projets réalisés, l'importance des outils d'évaluation, ou encore l'extension des acquis à d'autres structures hospitalières.
 

Retour sur le projet Solidarité-Santé avec cette émission filmée de Radio Beckwith Evangelica, un média lié à l'Église vaudoise d'Italie (à retrouver sur solidaritesantecevaa.org) :

 

Et retrouvez aussi cette interview diffusée sur Radio Beckwith d'Alfred Degny, du Comité technique opérationnel, sur le projet Solidarité Santé. Cet entretien (à retrouver sur solidaritesantecevaa.org) a précisément été réalisé lors de la réunion du comité qui s'est tenue à Torre Pellice fin septembre 2018. Il est à la fois en italien et en français.

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