Lesotho : l’Eglise Evangélique célèbre Morija
Le 9 juillet 1833, la première famille missionnaire du Lesotho est fondée à Morija. Elle inaugure une évangélisation où prime le respect des populations et des institutions autochtones. Pasteurs, évangélistes, instituteurs et artisans en sont les chevilles ouvrières.
Les 26 et 27 octobre derniers, 191 ans après cette fondation, the Lesotho Evangelical Church in Southern Africa (LECSA) célébrait le renouveau du Morija. Une manière de revenir aux sources et de rappeler la vocation ecclésiastique d’une mission qui repose sur une Église indigène autonome.
Après l’accueil des personnalités et un service religieux, la cérémonie d’ouverture a été rythmée par des chants, des lectures de la Parole, des prières et un sermon sur Esther, symbole de la faiblesse dans nos sociétés. Ce temps a été conclu par une intervention sur l'histoire de l'Église de Morija, entrecoupée de chants et de danses.
La première journée s’est terminée par un culte, réunissant un clergé venu de tout le Lesotho et d'Afrique du Sud, accompagné par un chœur de pasteurs chantant des hymnes de communion et un service de guérison et de délivrance très émouvant.
Le lendemain, les festivités se sont poursuivies avec le pèlerinage « Leeto la Toka le Khotso », qui part de Modderspoort, lieu où le roi Moshoeshoe 1er a rencontré Eugène Casalis, Thomas Arbousset et Constant Gosselin, les trois premiers missionnaires français, en 1833.
Letsie III, roi du Lesotho et membre de l'Église, a rendu hommage au révérend François Coillard pour la composition de nombreux hymnes, dont l'un a été adopté en 1967 comme hymne national.
Le révérend Roy Kanchele, évêque de l'Église Unie de Zambie (UCZ) a, quant à lui, rappelé que l’Église du Lesotho et l’Église de Zambie partageaient une partie de leur histoire à travers le travail de François Coillard. Une histoire commune qui réunit les deux Églises aujourd'hui. Il a ensuite transmis à l’assistance les vœux les plus chaleureux de son Synode et lu une lettre de la Secrétaire Générale de la Cevaa, soulignant le chemin parcouru depuis la création de la LECSA.
Cette célébration du renouveau du Morija s’est terminée dans la joie, avec des chants, des danses et une offrande.
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Lesotho: the Evangelical Church celebrates Morija
On 9 July 1833, the first missionary family in Lesotho was founded in Morija. They inaugurated a form of evangelisation in which respect for the indigenous populations and institutions took precedence. Pastors, evangelists, teachers and craftsmen were the key players.
On 26 and 27 October, 191 years after its foundation, the Lesotho Evangelical Church in Southern Africa (LECSA) celebrated the renewal of Morija. It was a way of returning to its roots and recalling the ecclesiastical vocation of a mission based on an autonomous indigenous church.
After welcoming the VIPs and holding a religious service, the opening ceremony featured songs, readings from the Word, prayers and a sermon on Esther, the symbol of weakness in our societies. The event concluded with a talk on the history of the Church of Morija, interspersed with songs and dances.
The first day ended with a service attended by clergy from all over Lesotho and South Africa, accompanied by a choir of pastors singing communion hymns and a moving service of healing and deliverance.
The following day, the festivities continued with the ‘Leeto la Toka le Khotso’ pilgrimage, which set off from Modderspoort, the place where King Moshoeshoe I met Eugène Casalis, Thomas Arbousset and Constant Gosselin, the first three French missionaries, in 1833.
Letsie III, King of Lesotho and a member of the Church, paid tribute to the Reverend François Coillard for composing numerous hymns, one of which was adopted as the national anthem in 1967.
The Reverend Roy Kanchele, Bishop of the United Church of Zambia (UCZ), recalled that the Church of Lesotho and the Church of Zambia shared part of their history through the work of François Coillard. A common history that unites the two churches today. He then conveyed to those present the warmest wishes of his Synod and read a letter from the General Secretary of Cevaa, highlighting the progress made since the creation of LECSA.
This celebration of the renewal of Morija ended joyfully, with songs, dances and an offering.