L'engagement missionnaire à l'Île Maurice
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L’église de l’une des paroisses de l’EPIM : Grand Gaube © EPIM |
Tour à tour portugaise, hollandaise, française, avant d’être placée sous administration britannique et de devenir indépendante par référendum en 1968, l’Île Maurice a vu sa population se transformer au fil de son histoire et au gré de l’arrivée des colons, des esclaves venus d’Afrique, venus de Madagascar, venus des Comores... Aujourd’hui, ses 1,2 million d’habitants se répartissent pour l’essentiel en trois grandes communautés, d’origines indienne, créole et chinoise. Sur le plan religieux, la population de Maurice reflète cette diversité : elle est majoritairement hindoue et tamoule, deux cultures très proches. Ces religions, pratiquées par plus d’un Mauritien sur deux, sont visibles un peu partout dans le pays, au détour de temples et autres lieux de cultes. Le christianisme et l’islam se partagent le reste de la population, qui compte aussi une petite minorité de bouddhistes (moins de 1%). Et depuis l’indépendance, la population chrétienne connaît un fort essor des Églises pentecôtistes.
Cette même indépendance s’est en revanche traduite par une période de flottement au sein de l’Église presbytérienne de l’Île Maurice (EPIM), issue de l’activité missionnaire de l’Église presbytérienne écossaise. Son développement, entre tradition missionnaire et culture autochtone, ne s’est pas fait de manière uniforme entre les différentes paroisses et régions de l’île. L’exode des cerveaux, lié à l’indépendance de l’île, et le renforcement de la présence des Églises pentecôtistes, ont pesé sur la croissance de l’EPIM. Comptant 3000 membres dans les années 60, l’EPIM rassemble aujourd’hui un petit millier de fidèles dans l’île - une baisse des effectifs contre lequel elle a réagi en lançant un programme missionnaire baptisé Talitakum (litt. « Jeune fille, lève-toi !», parole de Jésus dite à la défunte fille de Jaïrus).
De Talitakum à Talitakum 2 : une renaissance
Pour l’EPIM, ce programme missionnaire s’est traduit par une renaissance. Beaucoup d’activités nouvelles ont vu le jour et l’Église y a acquis une nouvelle vigueur dans le témoignage. C’est dans le cadre de ce programme missionnaire qu’Alain Monnard avait été engagé, envoyé par la Cevaa, dans le cadre d’un partenariat entre le DM-échange et mission et l’Église presbytérienne de Maurice.
Aujourd’hui, sous le nom de "Talitakum 2", l’Église Presbytérienne de Maurice lance une campagne qui tourne autour du texte de Romains 12. Avec un appel direct des plus dynamiques, illustré par la vidéo ci-dessous : ce projet d’Église vise à :
- « Changer tes habitudes »
- « Transformer ta vie »
- « Améliorer ta vie de famille »
- « Reconstruire la communauté »
Illustration de cette vigueur retrouvée de l’Église presbytérienne de l’Île Maurice, voici un extrait de témoignage de Nicole Armand, Assistante Pasteure, publié dans le bulletin d’information de l’EPIM de la fin 2014 :
« "Stand by the Lord am I, my hands are ready now to make the earth the place in which the kingdom comes, the angels cannot change a world of hurt and pain into a world of love, of justice and of peace; the task is mine to do to set it really free - oh help me to obey, help me to do your will."
C’est l’un des chants qui m’avaient marquée durant ma formation en Écosse ; je l’avais choisi lors de mon ordination en tant que diacre.Le thème que j’avais choisi ce jour-là était l’humilité. Depuis mon enfance j’ai toujours vécu dans l’humilité - je suis née dans une famille modeste - mon père était le seul qui travaillait pour une famille de sept personnes. Nous avons habité à Mare aux Vacoas; à La Marie et ensuite à Quatre Bornes.
C’est en travaillant comme enseignante à la Maternelle Bienvenue de Pointe aux Piments que j’ai commencé la mission à laquelle Dieu m’a appelée. Le chant que j’ai cité au début est le but de mon service pour le Seigneur. Je veux non seulement œuvrer pour l’Église presbytérienne - apporter/ prêcher le message de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ autour de moi - mais aussi œuvrer pour la communauté autour de moi. Je veux pouvoir aider ceux qui ont une souffrance réelle que ce soit physique, psychologique ou spirituelle. Si Dieu m’a placée là où je suis, c’est pour qu’autant que possible je puisse aider à apaiser la souffrance de ceux autour de moi. Je reconnais que j’ai des limites mais j’essaie de mon mieux de faire la volonté de mon Seigneur. »
Retrouvez le témoignage complet du pasteur Alain Monnard sur le site « projetKhi »
Et pour revenir sur la genèse du projet Talitakum, visionnez ci-dessous le reportage vidéo de cette expérience réalisé par DM-échange et Mission :