Île Maurice : l'Aumônerie malgache, lieu de partage et de soutien — Communauté d'Églises en mission

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Île Maurice : l'Aumônerie malgache, lieu de partage et de soutien

L'Aumônerie malgache de l'Île Maurice est destinée à une communauté largement constituée de travailleurs venus sans leurs familles, et qui connaissent souvent des conditions de vie marquées par les difficultés et la précarité. Entretien avec le pasteur Tovo Ramanantsoa, envoyé de la Cevaa, venu de Madagascar en 2015 pour occuper ce poste d'aumônier à l'étranger.

Le pasteur RAMANANTSOA Tovo Fetr’Antenaina, envoyé de la Cevaa à l’Île Maurice © Cevaa

Le pasteur Tovo Ramanantsoa est envoyé de la Cevaa à l’Île Maurice depuis 2015. Marié et père de trois enfants, diplômé de théologie et en lettres françaises, pasteur depuis 1995, il a été officiellement installé fin octobre 2015 lors d’un service religieux au temple presbytérien de Saint André à Rose-Hill. Son ministère est la concrétisation d’une collaboration entre trois entités : la FJKM (Église de Jésus-Christ à Madagascar) comme Église d’envoi, l’Église presbytérienne de Maurice comme Église d’accueil et la Cevaa comme facilitateur et bailleur du projet. Le choix de Maurice s’expliquait par la présence dans cette île d’une importante communauté malgache, et notamment de travailleurs immigrés, venus sans leurs familles, avec un grand besoin d’accompagnement spirituel. Le poste pastoral ayant été vacant plusieurs années, il fallait pour l’occuper à nouveau un pasteur parlant la même langue que ces travailleurs malgaches, de manière à faciliter les contacts et recréer du lien avec des paroissiens dont certains s’étaient éloignés de l’Église.

 

Un peu plus de deux ans après votre installation, comment vous sentez-vous à l'Île Maurice ? Quels ont été les principaux défis qui se sont posés à vous et à votre famille ?

Pour aller plus loin :

• Fiche d'Eglise : la FJKM
• Fiche d'Eglise : l'EPIM
Un concert à l’Aumônerie malgache de l’EPM
Un bel exemple d’évangélisation pour l’EPM

Pasteur RAMANANTSOA Tovo Fetr’Antenaina : Grâce à Dieu, mon ministère va pour le mieux et la séance d’adaptation s’est vite passée. Mes trois enfants, âgés de vingt, dix-sept et de treize ans, sont tous admis dans des écoles fiables.
Mes propres défis ont été celui de regagner les fidèles, après huit ans sans pasteur malgache ; celui de toucher et d’intégrer les indécis ; et surtout celui de rendre nos paroissiens actifs et fidèles.
Pour ma famille, le défi a été la réussite scolaire de nos enfants, malgré le brusque changement de système, du français à l’anglais. Par la grâce de Dieu, ils ont tous les trois réussi.

Pourquoi ce choix de l'Île Maurice ?

Pasteur RAMANANTSOA Tovo Fetr’Antenaina : J’ai été toujours partant pour une ouverture d’horizon dans mon ministère pastoral. Un concours pour le poste en question a été ouvert à Madagascar en 2014 et je me suis présenté. Par la grâce de Dieu, je suis l’élu et je suis fier de pouvoir évangéliser davantage cette île en plein développement en sachant que les chrétiens y sont encore minoritaires.

Comment s'est passée votre intégration au sein de l'Église presbytérienne de Maurice ?

L’accueil que l’Église Presbytérienne de Maurice m’a réservé a été chaleureux. Je participe pleinement à toutes les réunions et activités de l’Église. Il est à remarquer, qu’après une brève négociation, la communauté malgache auprès de l’EPM est passée du statut de cellule de prière à celui de paroisse toute entière depuis novembre 2015. Elle en est la sixième et porte le nom d' « Aumônerie malgache ».

Quelles sont les spécificités de votre ministère d'aumônier ?

Chants et prières à Blue Bay, septembre 2016 © Cevaa

On peut effectivement parler, dans le cas de la communauté malgache auprès de l’EPM, d’ « Aumônerie » car la majorité des membres ne représente qu’une catégorie : travailleurs. Ils sont principalement venus seuls sans leur famille. De ce fait, les activités de la paroisse servent de rassemblement, de partage et de soutien mutuel pour les expatriés malgaches à Maurice. Nous privilégions par conséquent le côté social.

Combien y a-t-il de responsables religieux chargés spécifiquement d'accompagner la communauté malgache de l'Île Maurice ? Quelles sont vos relations avec eux ?

Nous sommes environ une douzaine ici à Maurice. Nous collaborons au mieux en fonction des circonstances et nous invitons les uns les autres selon les grands évènements.

Quels sont les principaux besoins de cette communauté ?

Parmi les principaux défis de notre paroisse, il y a tout d’abord celui de disposer de notre propre édifice car la gestion des réunions et des répétitions pour neuf chorales et deux départements est compliquée sur le plan pratique, quand on doit en outre partager les locaux avec une autre paroisse. La formation des responsables est nécessaire, mais il va falloir créer aussi des activités divertissantes, étant donné la dureté des conditions de travail des membres.


Retrouvez ci-dessous un extrait d'un prêche du pasteur Tovo Ramanantsoa :

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