Igreja Presbiteriana de Moçambique – Nous sommes de la Communauté !
photo de groupe, visite au Mozambique, IPM
L’IPM a 128 ans d’existence et s’est implantée historiquement au sud du pays, puis plus récemment, elle a commencé à implanter des paroisses sur tout le territoire national. Cette Eglise compte 55 pasteurs pour 70 paroisses (quelque 200 000 membres). Les défis actuels de l’Eglise sont multiples, mais en premier lieu, celle-ci veut se réaffirmer dans son action sociale, et améliorer son fonctionnement institutionnel.
Siège de l'IPM
Notre visite a été marquée par des temps forts, de partage, de visites, de rencontres. Le Président BALOI a dressé un bref aperçu de la situation socio-politique du Mozambique, depuis la fin de la guerre en 1992 et a souligné les transformations économiques réalisées et à venir, en déplorant toutefois que cet essor ne profite pas à tous les mozambicains. La paix est de nouveau au cœur des préoccupations car les tensions politiques se cristallisent de nouveau. Le Synode de 2015 a réaffirmé son attachement à la Paix en votant une motion. Enfin, le défi climatique est réel au Mozambique, pays qui connait des inondations annuellement. L’Eglise joue là-aussi un rôle d’éducation et de formation auprès des populations qui vont devoir s’habituer à vivre avec les perturbations climatiques.
Notre joie a été grande, d’être reçus par le Bureau du Synode et l’Exécutif de l’Eglise qui a tenu à réaffirmer tout au long du séjour, sa volonté de rester membre de la Communauté. Une décision du Synode a d’ailleurs été prise dans ce sens, afin de lever toute ambiguïté. L’occasion a été donnée également de présenter le prochain programme missionnaire « programme indicatif global » qui débutera dès 2016. DM-Echange et Mission collabore avec l’IPM sur un programme spécifique appelé LUMUKU ; l’Eglise gère actuellement 14 projets.
Photo de groupe
Le projet phare de l’Eglise actuellement s’intitule « culture de la planification ». Il s’agit en fait de restructurer le fonctionnement de l’Eglise, afin de répondre aux exigences de l’Eglise en matière de bonne gouvernance ; il a été transcrit du sommet jusqu’à la base. Ce projet a apporté une nouvelle façon de travailler ; il devra être étendu aux trois régions synodales dans sa seconde phase (financement Cevaa).
Le projet « Jésus Pain de Vie » a été élaboré en 2008 mais n’a vu sa réalisation que tardivement. Il a été planifié sur deux grands axes : formation des évangélistes et formation des activistes de l’évangélisation. L’Eglise réaffirme que la formation théologique est un thème central de son « programme indicatif global ». La seconde phase de « Jésus Pain de Vie » démarrera dès que possible.
Au niveau des projets terminés, notre visite nous a montré que les objectifs avaient été atteints.
Président du synode Ernesto Langa
Enfin, nous avons pu rencontrer les responsables du projet « Wasanti Pfuka » et visiter l’un des sites de Matola. Des clarifications sont attendues, notamment sur le contenu du second volet et l’intégration dans le programme missionnaire de l’Eglise.
Le week-end a permis un temps d’échanges et de rencontres ; les pasteurs présents ont prêché, parfois même en anglais, moi-même j’ai pu assister à un culte d’action de grâces, auquel le chef de l’Etat a participé. Le Secrétaire général a assisté à un concours de 23 chorales de jeunes. Ensemble également nous avons rendu visite aux groupes des femmes de Maputo et avons assisté à la présentation des nouveaux membres ; le pasteur NSOUAMI a appris le chant « Jesu azali awa » aux femmes ; ces moment sont cruciaux pour mieux appréhender la vie de l’Eglise à la base et permettent de revoir des personnes rencontrées précédemment (visite interculturelle, Conseils, Assises…).
Concours de chorale
Je tiens enfin à remercier Filipe Langa et Etienne Basset pour la traduction et à remercier l’Eglise et en particulier le Président du Conseil Synodal et le Bureau du Synode, pour leur disponibilité, leur écoute, leur qualité de présentation et la clarté des discussions. Le séjour a été infiniment fructueux, rempli de beaux échanges, de belles rencontres et les perspectives de travail sont riches.
Canimambo… !
Anne-Sophie MACOR