« Eglises et santé » : témoignage du Dr Mathilde Guidimti Andet
Mathilde GUIDIMTI ANDET
Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre rôle au sein de la Cevaa ?
« Je suis le Dr Mathilde GUIDIMTI ANDET de l'Eglise Protestante Christ Roi de Centrafrique.
Au niveau de ma communauté, je suis membre du conseil presbytéral, membre du mouvement des Femmes et animatrice du culte des enfants.
Depuis 2013, je suis membre de la coordination Projets / Echange de Personnes, cette période coïncidant avec le renouvellement de certains membres. J'ai été sollicitée pour mettre ma compétence à la disposition de la communauté et j’ai tout de suite accepté.
Mathilde Guidimti Andet
Le comité santé a été créé suite à la réflexion initiée par la Cevaa sur les œuvres médicales de certaines églises. A la suite de cette rencontre, beaucoup de recommandations ont été faites et un comité mis en place pour les mettre en exécution.
J'ai fait partie de ce comité en tant que membre de la coordination et "personne ressource". Nous avons suivi avec le comité quelques projets de santé.
Le conseil exécutif de la Cevaa réuni à Rome a jugé le travail fait intéressant et a souhaité sa poursuite sous un projet plus vaste : « Projet santé solidarité OPM Cevaa». C'est pour ce projet que j'ai été désignée chargée de mission par le bureau du conseil exécutif en mai 2015. »
A quels enjeux fait face le comité « Eglises et santé » ? A quels enjeux faites-vous face en tant que médecin en Centrafrique ?
« Je mesure la responsabilité et les attentes, car il s'agit de rendre les hôpitaux choisis performants, efficaces, pérennes et solidaires. C'est un grand défi que seuls, mon enthousiasme à travailler pour la communauté et mes compétences, ne relèveront pas.
J'ai besoin du concours de tous les responsables de structures et des différents organes du projet pour le faire. Je suis ouverte et pense que c'est ainsi que le Seigneur nous inspirera à travailler pour le bien de l'autre.
Vous suivez par les médias ce qui se passe en Centrafrique : il y a beaucoup à reconstruire, en commençant par la vie des personnes qui ont subi des traumatismes mettant à mal leur foi. Mon Eglise travaille à l'accompagnement de ces personnes et je m'inscris dans cette activité, car il faut créer les conditions de reprise de vie ensemble.
C'est le même but que je poursuis au niveau de l'association des femmes médecins de Centrafrique où nous intervenons au niveau du camp Beal, avec l'appui de l'Unicef, par la prise en charge de la population du camp.
Ne dit-on pas en médecine que la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas qu’en l'absence de maladie ni d'infirmité ?
C'est que j'essaie de faire. »