Boursier de la Cevaa : témoignage
Jonas Maina, DR
- Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis pasteur de l’Eglise Evangélique Luthérienne du Cameroun, ordonné le 30 Novembre 2008. Je suis né le 20 mai 1975 à Mbé, village situé à 75km de Ngaoundéré dans la Région de l’Adamaoua. Je suis marié à Delphine, et Dieu nous a béni en nous donnant trois enfants : la première, âgée de 10 ans et qui répond au nom de Ranjarisoa Inna Marina Philomène, elle est en CM2 ; le second, âgé de 5 ans, se nomme Panka’ad Maïna Gaïus, fait la SIL (Section d’Initiation au Langage) ; le dernier, qui a 3 ans, s’appelle Baadane Maïna Rejoice, est inscrit à l’école maternelle. Je suis issu d’une famille chrétienne. Mon Papa fut également un Pasteur. Je suis le benjamin d’une famille de six.
Jonas Maina, DR
- Comment avez-vous connu la Cevaa ?
J’ai entendu parler de la Cevaa, à travers les rapports présentés par nos dirigeants de l’Eglise, lors des assemblées et Synodes au sujet de l’aide financière accordée à l’Eglise pour la construction d’un grand bâtiment situé à l’opposé du bureau de l’administration centrale. Mais, ma rencontre personnelle avec la Cevaa a eu lieu grâce à la bourse qui m’a été octroyée pour la poursuite de mes études théologiques à l’Université Protestante de l’Afrique Centrale, et la rencontre entre le Bureau Exécutif de mon Eglise et celui de la Cevaa représenté par son Président et son Secrétaire général en date du 22 Mai 2013 à Yaoundé, sur la question du partenariat entre l’EELC et la Cevaa où j’ai été désigné comme rapporteur du jour.
- Comment êtes-vous devenu boursier de la Cevaa ?
Je suis devenu boursier de la Cevaa grâce au formulaire de la bourse envoyé au Secrétariat général de notre Eglise, que j’ai rempli et renvoyé à la Cevaa. Je dois témoigner ici que la grâce de Dieu a été avec moi. Au départ, l’Eglise avait proposé deux pasteurs pour bénéficier de cette bourse ; malheureusement, leurs dossiers n’ont pas retenu l’attention du Secrétariat de la Cevaa. Par la suite, l’Eglise a jeté son dévolu sur un autre pasteur et moi. A la fin, j’ai été le seul retenu pour la poursuite de mes études théologiques à l’UPAC pour une période de 5 ans.
- Quels études avez-vous effectuées avant cela ?
Avant d’entreprendre ce cursus, j’occupais le poste de Coordinateur du Service de l’Aumônerie hospitalière au sein de l’œuvre de santé de notre Eglise, à cause de ma professionnalisation dans le domaine de la C.P.E (Clinical Pastoral Education). J’étais au même moment rattaché à une paroisse de la ville. Comme études, j’ai un background scientifique. L’Eternel m’a accordé la grâce d’obtenir une Licence en Biologie et une Maîtrise en Biochimie avant de répondre à Son appel au Saint Ministère de la Parole et des Sacrements.
- Sur quel sujet porte vos études en tant que boursier ?
En tant que boursier, je me suis spécialisé dans le champ de la Théologie Pratique et plus précisément dans la Réforme du culte.
- Qu’est-ce qui vous a marqué durant cette expérience ?
Dans cette expérience en tant que boursier, je pourrais dire que la Cevaa est un organisme sur qui Dieu a déversé sa grâce et sa bénédiction dans le sens de l’accompagnement, de la formation, de l’écoute et du partage. C’est vraiment un organisme en action. Je me rappelle encore de son intervention, lorsque j’ai passé une année blanche (sans directeur de Thèse ni paroisse), j’avais vraiment peur de voir ma bourse retirée, et mon avenir et celui de ma famille sombres. Mais, avec son sens d’écoute et de partage, elle s’est prononcée en ma faveur en me permettant de toujours bénéficier de ma bourse pour le bien de ma petite famille, et de me soutenir jusqu’à la fin de ma formation. C’est encore ici pour moi, l’occasion idoine de leur exprimer ma profonde gratitude.
- Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre Eglise ?
Mon Eglise, ces dernières années, a connu des moments troubles à cause des multiples changements en son sein (changement de nom, ordination des femmes, passage du système présidentiel au système épiscopal). A cause de ces nombreux bouleversements, nous pouvons dire que toute l’attention des dirigeants porte sur le processus de la réconciliation. Grâce aux interventions et à la prière des uns et des autres, l’accalmie s’installe progressivement. Pour parler de ses projets à venir et de son investissement à notre endroit, rien n’a été dit pour l’instant.