Rwanda : le projet Solidarité Santé poursuit ses objectifs
Comment améliorer le service et la performance des hôpitaux des Eglises africaines ? Tel était l'un des thèmes centraux du séminaire de formation des responsables administratifs et financiers qui a eu lieu à Kigali au Rwanda, du 7 au 11 mars 2017. Une date importante dans le Projet Solidarité-Santé (PSS) que la Cevaa et l'Eglise Vaudoise développent depuis plusieurs années. Après avoir visité les locaux et rencontré les responsables des dix hôpitaux participant au projet (l'hôpital protestant de Garoua-Boulai, l'Hôpital Emilie Sacker et l'hôpital de Ndoungué - tous les trois au Cameroun -, la clinique Dan Moser au Ghana, l’hôpital Mbereshi en Zambie, celui de Kirinda au Rwanda, l'hôpital Bethesda au Togo, l'hôpital Scott Memorial au Lesotho, le l’hôpital méthodiste de Dabou en Côte-d'Ivoire et la Polyclinique Le Bon Samaritain au Bénin), le comité de pilotage a organisé un atelier spécifique sur les questions financières et la gestion des différents hôpitaux.
« Nous sommes différents, mais avec les mêmes problèmes », a déclaré le responsable du projet Solidarité Santé, Dr Mathilde Andet Guidimti, s’adressant aux dirigeants des structures, en introduction du séminaire. Ce type de rencontre résume parfaitement le cœur de notre processus de formation et la responsabilisation des différentes entités de santé impliquées.
Le PSS est en fait, la première expérience d’accompagnement des actions sanitaires des Eglises avec un projet fédéral fédérateur qui instaure un modèle permettant aux hôpitaux de fournir une meilleure qualité, d’accroître l'offre et d’améliorer les compétences. Il permet aussi aux Eglises de se maintenir dans des milieux où les soins de santé sont en grande partie, sinon totalement, absents et où la mission d’aide est compliquée à cause du contexte économique et social.
L'aspect formation, lors de la réunion a été très bien accueilli par les vingt participants et tout le monde a reconnu que les outils fournis par Solidarité Santé peuvent être utilisés dans les hôpitaux, même s’ils ne peuvent l’être partout immédiatement. Des débats animés ont eu lieu autour des questions de l'évaluation du personnel ou de la gestion prévisionnelle des dépenses.
Comment appliquer ces outils ? Telle est la question que les hôpitaux et la Cevaa continuent à se poser. Le but est, encore une fois, de miser sur une plus grande efficacité de la gestion en respectant la dimension missionnaire.
Après ce séminaire, le Comité technique s’est réuni du 13 au 15 mars, à Kigali, pour analyser l’avancement des travaux de chaque hôpital, réfléchir à l'allocation des fonds pour de nouvelles initiatives et planifier la formation future. « Nous allons examiner avec la présidente nouvellement élue, Mme Henriette Mbatchou, les secrétaires exécutifs et le modérateur de la Tavola Valdese, les sept projets en cours et trois nouveaux projets qui seront soumis au Comité directeur (qui se tiendra la semaine prochaine) », déclare Anne Sophie Macor, secrétaire exécutif en charge des projets et des échanges pour la Cevaa.
Le Comité cherche à trouver des solutions à certains problèmes pratiques des hôpitaux. « L'un des défis importants qui nous attendent dans les prochains mois, ajoute Anne-Sophie Macor, est l'amélioration de la gestion des ressources économiques des structures, notamment par l'utilisation de logiciels adaptés aux besoins particuliers de chaque entité. Sans une planification adéquate et une administration financière efficace, aucun des projets de réaménagement que nous menons ne pourra être durable et produire les résultats que nous espérons tous. »
Traduction de l'article de Matteo de Fazio publié sur le site Riforma.it